Le continent africain se subdivise traditionnellement en 5 grandes régions ou zones économiques. L’activité bancaire dans ces zones économiques connaît depuis une décennie un relatif développement en fonction des contingences économiques de chaque région et le taux de bancarisation des populations connaît un accroissement grâce à la démocratisation des systèmes bancaires mobiles.
La présentation de l’activité bancaire sur le continent africain se fera par régions :
Le secteur bancaire en Afrique du Nord est l’un des plus développés du continent, présentant également un important potentiel d’intermédiation financière. Le secteur bancaire de cette partie de l’Afrique est composé de 116 banques et plus de 13 000 agences, offrant un large éventail de produits et de services financiers.
Les groupes internationaux y occupent une place prépondérante. En moyenne, les banques fournissent du crédit au secteur privé à hauteur d’environ 46 % du PIB. En Tunisie et au Maroc, le secteur bancaire est particulièrement large. Les banques publiques continuent de jouer un rôle essentiel en Algérie et en Tunisie.
À la fin de 2018, le système bancaire de l’Ouest africain comptait 142 établissements agréés (contre 138 en 2017). À l’image d’une conjoncture économique régionale favorable, le réseau bancaire s’est densifié en 2018. À la fin de l’année, le nombre d’agences atteignait 3 396 (+14,1 % par an) et celui des distributeurs automatiques avait augmenté de 9,9 % d’une année à l’autre pour s’établir à 2 976. En 2018, le total des actifs du secteur dans les huit pays membres a augmenté de 6,8 % par rapport à 2017 pour atteindre 57,6 milliards d’euro.
Le secteur bancaire de l’UEMOA comprenait 29 groupes bancaires à participation internationale ou régionale à fin 2018. L’activité bancaire est dominée par ces entités, qui représentent 86,8 % des actifs bancaires et 83,4 % des comptes bancaires de la clientèle. En parts de marché, les groupes Ecobank et BMCE Bank of Africa détenaient respectivement 13 % et 9,6 % du total des actifs.
Le secteur bancaire continue d’être prédominant dans l’activité financière de l’ensemble des pays de la CEMAC. Il représentait 78 % environ du total des actifs du système financier de la zone en 2017. Les 10 premières banques de la CEMAC représentaient près de 10 milliards d’euros d’actifs la même année, soit 52,3 % du total des actifs du secteur bancaire de la zone. Les plus grandes banques en termes d’actifs sont BGFI Bank Gabon, Afriland First Bank et Société Générale Cameroun.
Par pays, le Cameroun accueille plus de la moitié des 10 premières banques de par leurs actifs de la sous-région. Le niveau de concentration du système bancaire dans les pays de la CEMAC est assez élevé. Ce constat se vérifie particulièrement en République centrafricaine et en Guinée équatoriale. De leur côté, le Cameroun et le Tchad affichent les niveaux de concentration les plus faibles, tandis que le Congo et le Gabon se trouvent dans une position intermédiaire.
La sous-région comptait 51 banques en 2018, réparties entre les États membres comme suit :
En Afrique australe, les secteurs bancaires demeurent globalement résilients, grâce à des niveaux élevés de fonds propres et une rentabilité convenable, même si les besoins de financement pèsent sur les bilans de nombreuses banques.
Bien que l’on observe des divergences considérables entre les secteurs bancaires de la région, ils partagent plusieurs caractéristiques communes. L’une est la pression exercée sur le secteur Le secteur bancaire en Afrique australe : tendances et développements récents 135 à mesure que les finances publiques s’affaiblissent dans plusieurs pays, notamment la Zambie, l’Angola, le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud, les banques devant financer les déficits budgétaires par des prêts à l’État et aux entreprises publiques.
Dans certains cas, cela a un effet d’éviction sur le crédit au secteur privé, avec des conséquences procycliques tandis que les investissements en faveur du secteur privé déclinent du fait du manque de ressources.
Les secteurs financiers des pays d’Afrique de l’Est se situent à différents stades de développement. Tous les pays de la région partagent toutefois une caractéristique commune :
La domination des banques dans leur secteur financier. L’importance relative du système bancaire kényan dans la zone considérée transparaît dans le niveau du crédit intérieur exprimé en pourcentage du PIB, qui est sensiblement plus élevé que celui des autres économies.