L’écosystème numérique rassemble un éventail de ressources humaines et technologiques, ainsi que des méthodes et des moyens visant à faciliter la réalisation des projets numériques et à accélérer l’analyse des opportunités au sein d’une entreprise.
À cet effet, il s’impose comme un modèle de référence pour l’accompagnement, la transformation et l’accélération du développement économique, notamment depuis la crise pandémique de la COVID 19.
En dépit de son retard dans cette nouvelle dynamique de digitalisation économique sur les autres continents, l’Afrique ne pouvait rester en marge de ce changement de paradigme économique, surtout que l’objectif du numérique est de réussir à rapprocher la technologie et le sens des besoins des populations.
Le numérique comme moyen de développement du secteur bancaire en Afrique
Cela dit, depuis une décennie, l’Afrique est la région du monde qui a le plus profité de la révolution numérique. Les nouvelles technologies peuvent en effet permettre aux pays africains de se libérer des processus de développement traditionnels, d’augmenter la productivité, de faire un bond en avant dans le développement et d’accélérer la croissance économique tout en gérant les ressources plus efficacement et en élargissant l’accès aux services de base, même pour les plus vulnérables.
Cette démarche de création de structures spécifiques labellisées « usines numériques » est également emblématique du phénomène actuel de prise de conscience de ces enjeux, d’autant plus que les usines numériques vont accélérer une digitalisation efficace et équitable, notamment dans la lutte contre l’exclusion financière.
L’Afrique se modernise à son rythme, même si un facteur clé accuse un certain retard : la valeur absolue de son taux de connectivité. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), la pénétration mondiale d’Internet a presque doublé au cours des 15 dernières années, passant de 6,5 % à 43,4 %. Sur les 7,4 milliards d’habitants de la planète, 3,2 milliards y ont désormais accès.
En Afrique, cependant, il faut plus de temps pour accéder à Internet. En fait, c’est la région la moins connectée au monde, après l’Asie-Pacifique et le Moyen-Orient. S’il existe un écart important avec les économies occidentales en termes de contribution d’Internet au PIB, certains pays africains se distinguent, particulièrement le Sénégal, le Maroc et le Kenya.
Certes, cela prendra du temps, mais dorénavant la machine est en marche et la numérisation elle-même s’accélère à un rythme soutenu, certainement plus rapide que les changements que connaissent les pays occidentaux.
L’Afrique devient chaque jour plus numérique et mise sur la numérisation pour développer son économie. Selon le Fonds monétaire international, d’ici à 2050, 12 des 20 pays du monde qui connaîtront la plus grande prospérité économique grâce à l’essor des nouvelles technologies seront situés sur le continent africain. D’une manière qu’on oublie souvent, le grand avantage de l’Afrique dans la conquête numérique est qu’elle n’est pas soumise aux mêmes contraintes que les économies avancées. Au fond, les économistes disent souvent que la quasi-absence de patrimoine technologique permet au continent de bénéficier directement des dernières technologies.
Le rôle important de l’accès à internet
Face à la faiblesse des taux d’intérêt dans le secteur bancaire, la digitalisation est aujourd’hui source d’opportunités puisque plus de 13% du commerce international est généré par l’économie numérique. Dans ce contexte, le rôle du commerce international devrait être de contribuer à l’intégration des jeunes et des femmes dans le tissu économique, en utilisant les services financiers numériques en complément des services financiers traditionnels.
Tous les pays d’Afrique de l’Ouest ont désormais leurs propres méthodes de paiement mobile. En haut de la liste se trouve
- Orange Money, disponible dans presque tous les États.
- Mobicash est disponible au Mali et au Burkina Faso
- Cash est disponible au Ghana
Ce ne sont là que quelques exemples des premières étapes de la digitalisation, souvent à partir des téléphones portables. Le cas de Paga au Nigéria est aussi emblématique d’un succès réel, mais sectoriel de la numérisation en Afrique, avec plus de 2,4 milliards de dollars réalisés grâce à la plateforme internet.